30 Novembre 2016...après le pont de Pont-Saint-Esprit, (note précédente), une promenade avec Madame "sous" le pont de Pont-Saint-Esprit, histoire de voir le Rhône de plus près là ou une belle surprise nous attends...
Une porte en fer forgée entrouverte en bas de la muraille attire mon regard et la curiosité de Madame.
Un local sombre et plutôt glauque (merci le flash), une issue sur la droite...Madame a déjà disparu du paysage.
De l'autre côté de cette salle glauque, une porte de sortie qui donne sur une cours joliment pavée.
Et là...une beauté, nous sommes à 10 m sous la surface de la ville et je ne m'attends pas du tout à trouver ce magnifique porche, pour une belle surprise c'est une belle surprise, la curiosité de Madame a, pour une fois, payé !
Je me trouve devant la porte de la collégiale de l'ancienne citadelle de Pont Saint-Esprit dont j'ignorais l'existence, une belle découverte...La porte de la collégiale représente l'un des seuls vestiges de l'ancien édifice, suite à la démolition d'une grande partie de la Citadelle, entreprise par la municipalité de l'époque juste après la Seconde Guerre Mondiale.
Après avoir fait des recherches sur le net: Portail de l'ancienne chapelle de l'Hôpital ; deux contreforts encadrant à droite et à gauche la façade méridionale ; porte à voussures qui donnait autrefois accès à la chapelle ; fronton et arcatures surmontant les portes ; façade Nord : classement par arrêté du 19 novembre 1910 ; Chapelle et ses dépendances ; salle de l'Hôpital ; porte de la citadelle : inscription par arrêté du 18 janvier 1951 Périodes de construction : 14e siècle ; 15e siècle ; 16e siècle ; 19e siècle Propriété de la commune
Un autre passage nous conduit à l'étage supérieur, qui débouche sur la route à l'extrémité du pont.
Nous ne nous attardons pas trop, la grille d'accès par la route est cadenassée, d'où accès interdit je suppose, il doit bien y avoir une raison à cela. Après vérification j'ai constaté que ce lieu était payant à la visite ce qui laisse supposer que le portail en bordure du Rhône a était forcé et donc que nous n'avons rien à faire ici.
Nous ne trainons pas pour faire demi-tour et retour au niveau inférieur vers la sortie.
La sortie est vraiment sous le niveau du pont...une belle surprise que la curiosité de Madame nous a permis de découvrir...gratuitement.
Située dans la citadelle, cet ensemble recèle en son cœur un monumental portail gothique. Enceinte et vestiges de la Citadelle sont construits selon les techniques d'architecture militaire de l'époque Vauban, cette forteresse défendait la ville et le pont. Depuis le XVIIème siècle, les garnisons s'y sont succédées.
Plan et situation de la citadelle...Dés 1309, le grand hôpital est commencé pour profiter de la présence de nombreux maçons sans travail après la mise en circulation du pont. La chapelle de l'hôpital doit servir aux pèlerins qui viennent prier Notre Dame des Miracles. Pendant la guerre de cent ans, en 1360, la nef n'est pas encore couverte. D'important travaux reprennent au milieu du XVe siècle et, aprés 1474, grâce à la réforme du Petit-blanc, taxe éffectant le trafic du sel dans la vallée du Rhône et dont le produit sert, entre autre, à entretenir les bâtiments de l'Oeuvre. Attribuée à Blaise Lecuyer, la porte est une copie de la porte de la chapelle clémentine du Palais des Papes à Avignon. Ce portail de la chapelle du Saint Esprit, érigée en Collégiale en 1714, nous est parvenu en assez bon état, alors que le reste de l'édifice a été transformé en 1819, en magasin d'armes pour la citadelle. Enceintes et vestiges de la Citadelle (englobant l'hôpital de l'époque médiévale) datent eux des XVIe et XVIIe siècles. L'obligation de surveiller la nouvelle voie de communication qu'était le pont sur le Rhône, a fait surgir le concept d'une citadelle, dès l'époque Vauban. Ainsi, depuis le XVIe siècle, des garnisons se sont succédées à Pont-Saint-Esprit. Peu avant 1939, la citadelle perdait son intérêt stratégique et devenait un centre de recrutement. Utilisée, après Novembre 1942, comme lieu de détention par les nazis, la citadelle a connu des heures sombres. De nombreux résistants y furent incarcérés, torturés et abattus, peu avant la libération d'Août 1944. Après 1945, la municipalité du moment, faisait démolir la majorité des remparts de la citadelle, ainsi que l'intérieur de ce bastion. Seuls quelques vestiges du côté du Rhône, nous sont parvenus.