(14/10/2017) Une petite chapelle qui m'était inconnue à Pierrelatte, la chapelle Saint-Roch, bien cachée dans une petite rue peu fréquentée de l'autre côté de la Nationale 7, peu de chance de passer devant si nous ne connaissons personne dans ce quartier, voilà pour mon excuse...La peste sévit à Pierrelatte d’août 1629 à mars 1631...
...à cette occasion, les pierrelattins font vœu d’ériger une chapelle dédié à Saint Roch, un des saints les plus invoqués contre cette épidémie. La chapelle et un cimetière autour sont érigés à l’endroit même où les pestiférés étaient mis en quarantaine.
La Chapelle semble achevée en 1635, mais elle devient très vite trop petite et en 1643 on en construit une plus grande.
En 1652, une nouvelle peste dévaste Pierrelatte. Les malades sont envoyés au « quartier », c’est à dire à Saint-Roch où ils sont mis soit dans la Chapelle, soit chez le « chirurgien », recruté et installé au voisinage
En 1817, le curé Piollet rachète la Chapelle, la fait restaurer et lui adjoint un clocher et une sacristie. De nombreuses processions s’y déroulent alors pour la fête de Saint Roch ou pour celle de l’Assomption, le 15 août.
La peste est une zoonose, c'est-à-dire une maladie commune à l'homme et à l'animal. Elle est causée par le bacille Yersinia pestis, découvert par Alexandre Yersin de l'Institut Pasteur en 1894, bacille qui est aussi responsable de pathologies pulmonaires de moindre gravité chez certains petits mammifères et animaux de compagnie (il est dans ce cas question de peste sauvage).
En raison des ravages qu’elle a causés, surtout pendant le Moyen Âge, la peste a eu de nombreux impacts sur l'économie, la religion et les arts. Ainsi, la peste noire de 1347–1352 a profondément marqué l'Europe en exterminant 25 % à 50 % de sa population. La population française quant à elle chuta de 41 % sur la même période soit 7 millions de victimes sur les 17 millions de Français de l'époque.
Le chien de saint Roch, bientôt aussi populaire que le cochon de saint Antoine, il n’apparaît dans l’iconographie qu’à l’extrême fin du XVème siècle. Par suite d’une contamination avec l’histoire de saint Lazare, patron des « ladres » ou lépreux, il lèche parfois les plaies du pestiféré. Mais le plus souvent, il est accroupi à ses côtés et tient dans ses crocs le pain qu’il dérobait à la table de Gottardo pour nourrir son maître malade réfugié dans les bois.
L'inscription qui domine : "Vœu à St Roch. Vénéré par nos pères pour la protection qu'il leur accorda en 1669 et 70, protection qu'il a renouvelé de nos jours à leurs descendant en 1870 et 71 lors des maladies varioliques et pestiletielles qui ont sévi si cruellement dans plusieurs villes voisines de Pierrelatte. La ville reconnaissante a lacé ce tableau pour en perpétuer la mémoire à nos descendant." Le Christ apparaît à saint Roch et désigne une tablette tenue par un ange où l'on peut lire : "Evis in peste patronus - Tu es le patron de la peste.
Merci à :
http://saint-roch-guerisseur-pestes.wifeo.com/rhone-alpes-midi-pyrenees.php
http://www.ville-pierrelatte.fr/decouvrir-pierrelatte/sites-a-voir
http://upsaintremy.free.fr/biographie_saint_roch.htm
https://fr.wikipedia.org/wiki/Peste