C'est un article que j'avais rédigé le 23 Octobre 2012 sur un autre site hébergeur de blog, site ou il fallait payer hélas pour pouvoir garder ses photos en ligne d'où ma décision de le reprendre ici ce 20 août 2019. C'est un sujet qui me tient à cœur car plein de charme, il s'agit de la mystérieuse ruine de la résidence "Le Boussous" à Saint-Paul-Trois-Châteaux, ville ou je vis aujourd'hui, j'ai mené ma petite enquête afin d'en savoir plus sur les raisons du naufrage de ce petit paradis...
Le sujet qui nous intéresse, "Le Boussous", c'est la résidence assez imposante à priori, en second plan à gauche sur cette photo, au pieds de la colline. Au premier plan, la réception des pierres des carrières au bas du plan-incliné de Saint-Paul-Trois-Châteaux
"Le Baussoux"comme écrit ci dessus vue de plus prés, sur un format type carte postale...château sans X et Baussous pour Boussous.
C'est un lisant un bel ouvrage de Mr Valentin consacré à Saint-Paul-Trois-Châteaux que je suis tombé sur deux photos de ce lieu "Le Boussoux".
En cette année 2012, le terrain de cette résidence vient d'être vendue pour la création d'un camping, les travaux sont déjà bien avancés.
Aprés avoir demandé l'autorisation au propriétaire du lieu pour prendre quelques vues de l'endroit, je m'avance vers cette résidence dont nous aperçevons ici les premiers murs de soutainement des jardins en terrasses.
Des jardins en terrasses sur plusieurs niveaux, ce parc devait avoir fière allure du temps de sa splendeur.
Des terrasses sur plusieurs niveaux, rien que la construction de ces murets en pierres séches représente un travail énorme.
Ici ce qui semble avoir été un bassin de retenue d'eau, un lavoir ou peut être un réservoir d'eau pour les espaces verts.
Tout les adolescents Tricastins sont passé par là pour les premiers jeux d'enfants et plus tard les premiers baisers amoureux, voir plus...
Vu l'état de délabrement de l'ensemble, je pense que le nouveau propriétaire n'aura guére le choix en ce qui concerne l'avenir de cette ruine.
Mais quelle est donc l'histoire de ce domaine, après 3h00 passées aux archives municipale, je ramène quelques informations concernant cette bâtisse.
Cette propriété appartenait à la famille Petitpierre-Champier qui résidait dans l'ancien hôtel de Montauban, 3 rue Montant au château.
En 1734, l'évêque en devint propriétaire , en 1743 Paul d'Audiffret, conseiller du roi et lieutenant général de police de l'évêque Monseigneur de Simiane lui succède, puis en 1937 vends la maison à Bernard Maurice Thune, médecin de son état qui sera maire de la commune de 1830 à 1831, puis de 1845 à 1854.
Sa petite fille, Marie Louise Constante épouse en 1894 André Petitpierre fils de Benoit Petitpierre et Françoise Champier domiciliés à Mormant.
Cette maison n'a plus était habité depuis 1914, elle est resté dans la famille en indivision et faute d'accord entre les héritiers n'est plus aujourd'hui que cette magnifique ruine dont les jours sont comptés.
Je suis impressionné par cette demeure, tout en la parcourant je l'imagine à l'époque de sa splendeur, le parc est immense, le jardin inspiré typologiquement de ceux initiés sous le règne d'Henry IV devait être un lieu paradisiaque à l'époque. La végétation fait son œuvre.
Pour finir une citation de Monsieur Jean Valentin concernant ce domaine: "Les années ont passé, il ne reste plus que ce décor enchanteur que des pans de murs délabrés envahis par le lierre et les ronces, et qui défient la loi sourde et aveugle du temps"