(20/04/2021) Retour aux sources pour moi, à Marle dans le département de l'Aisne, bien loin de ma Drôme adoptive, retour chez moi, dans "Le Nord" comme ils disent ici, pour un événement familiale assez pénible, il est loin le temps ou je remontais pour des baptêmes, des communions ou des mariages, bref, toujours un plaisir malgré tout de revoir mon village natal.
Le sujet de cette note aujourd'hui c'est ce calvaire Saint-Nicolas en piteux état, presque en ruine et qui risque a court terme de disparaitre du paysage Marlois si rien n'est fait.
Il avait pourtant fière allure ce monument à l'origine comme en témoignent ces anciennes anciennes cartes postale, avec au sommet la croix, aujourd'hui disparue, des bannis ou croix-Chaudron.
Jadis, les malfaiteurs condamnés au bannissement étaient chassés de la ville et conduits jusqu'à la croix qui s'élevait à cette endroit, escortés par les huées du peuple, de là son nom.
Le piédestal qui supporte cette croix, ornée de la statue de St-Nicolas, commémore le souvenir de l'ancienne église du faubourg Saint-Nicolas, dont l'origine remonte à 1193 et qui fut détruite à la révolution. La chapelle actuelle, carte postale suivante, a servi d'école maternelle jusqu'à la fin des années 1970 (legs de M.Ed Lalouette 1879)
M. Lalouette Fossier fit des dons importants à la commune, dont le calvaire Saint-Nicolas, la chapelle Saint-Nicolas et le dégagement de la place du monument. Une rue porte son nom aujourd'hui à Marle.
"Croix et chapelle commémoratives de l'ancienne croix Chaudron, croix des bannis ou Bannissoire et de l'ancienne église et paroisse Saint-Nicolas 1195-1795"
La croix du Christ, (qui n'est pas d'origine sur ce monument), dont le support était abimé par le temps qui passe, fut démontée par six agents de la ville en raison de son poids, sous le mandat Mr Jacques Servain ( Maire de 2001/2020) et fut installée juste a côté du monument, en appui contre le petit muret au pied du calvaire et ainsi à l'abri des intempéries.
Les croix sont d'ordinaire orientées vers l'Est, c'est a dire que le Christ, lorsqu'il y en a un comme ici, regarde vers l'Ouest et que le passant à les yeux tournés vers l'Est, vers Jérusalem....
...cette pratique n'est pas toujours une règle absolue et ici, en l'occurrence, tout est inversé, le christ regarde vers l'Est !
"Erigées par M-Edouard LALOUETTE (legs de 1879) et par M-PALLANT curé de Cilly (à frais commun) 1883.
La promenade autours de mon village natal qui a bien changé depuis plus de 40 ans que je l'ai quitté. Quasiment plus d'industrie comme le tissage et la sucrerie qui le faisait vivre, aujourd'hui c'est un fait, le village se meurt, même notre poilu en a perdu son fusil et que dire de l'église fermée pour cause d'une prolifération de mérules, un champignon lignivore, c'est-à-dire qui s'attaque au bois.
Personnes dans les rues en cette période de Covid19, mais même sans ce virus les rues sont désertes, une citée dortoir, un crève-cœur. Ici l'hôtel central si vivant à mon époque, aujourd'hui fermé, presqu'en ruine. Aux dernières nouvelles la commune envisage de le restaurer
Juste en face ce grand magasin qui du temps de ma jeunesse abrité un magasin de radio et télévision , aujourd'hui lui aussi plus ou moins abandonné.
A deux pas du centre ville, une rue déserte est en ruine, la maison a droite de la photo n'a plus de toiture.
Heureusement quelques petites notes d'espoir subsistent avec la renaissance de ce calvaire longtemps délaissé et aujourd'hui domaine privé, que le propriétaire à œuvré à lui rendre un peu de sa majesté.
...ainsi que la façade du presbytère la aussi une belle réussite...ne manque plus que l'arrivée de quelques entreprises pour que mon village natale retrouve la vigueur de mon enfance Marloise