30 Août 2023. Après avoir arrosé raisonnablement cette belle machine le Week end dernier, je me devais de la voir évoluer en situation réelle pour tester ses capacités, chose faite aujourd'hui à l'occasion de la moisson des maïs.
Nous n'avions rien de prévu ce samedi soir là, si ce n'est "baptiser" la bête, une belle moissonneuse acquise récemment par le "Collègue" cultivateur, moissonneuse qui se devait d'être "bien arrosée" pour éviter les pépins futurs et le mauvais sort, marabouter la bête en quelque sorte...et quand il s'agit d'arroser, y'a pas de manchots dans l'équipe.
Ceci dit, le baptême de la bête s'étant bien déroulé, passons à la présentation. Nous somme ici en présence d'une moissonneuse à maïs, maïs semence en l'occurrence, le grain récolté étant destiné à alimenter les différents exploitations de France voir hors frontière, une machine de la marque "Bourgoin" et référencée B610.
Me voici donc installé confortablement dans la cabine de la bête, grand confort, écran de contrôle, petit réfrigérateur pour les boissons sans alcool bien sûr, auto radio, climatisation, commandes manuelles genre joystick, bref comme un "coq en pate". Un plaisir de moissonner dans ces conditions. Présente en Vendée depuis les années 1960, l’entreprise est rachetée en 2013 par le groupe international Ploeger-Oxbo. La société Ploeger est au Pays-Bas et la société Oxbo aux Etats Unis. Tout commence en 1958 avec la conception d’une première égreneuse à maïs.
Tout se déroule à merveille, le terrain est sec, les barbes deviennent marron et le grain et bien mur, la trémie à l'arrière se remplit rapidement de joli épis qui viennent de passer à un premier "effeuillage", quel joli terme, le crazy horse à la campagne. Depuis 2013, l’entreprise Bourgoin a été rachetée par le groupe international Ploeger-Oxbo Group. Le groupe compte aujourd’hui 700 salariés et exporte ses machines dans plus de 40 pays au monde. La diversité des produits récoltés explique cette présence diffuse un peu partout sur la planète.
La trémie arrière étant remplie, nous nous dirigeons vers les bennes posées à l'extrémité du champs pour y verser cette précieuse récolte. Là encore, pas besoin de descendre de la machine, technologie de pointe oblige, quelques manettes à manœuvrer et la benne se remplie.
Aujourd’hui, l’entreprise Bourgoin se voit attribuer la fabrication des machines suivantes: B410 et B610 : Maïs semence et maïs doux 8150 : Haricots verts (+ grosse que la 7133) 10050 : Pois, flageolets et fèves BD : Castreuse de maïs Transbordeurs Outils de castrations Sous-traitance pour Oxbo et sous ensemble pour autres usines du groupe. Pour produire ces types de machines, il faut aux 65 salariés de l’entreprise de Bournezeau, entre 5 à 15 semaines suivant les modèles.
Oh! mais qui voilà perché sur cette drôle de machine, mais c'est le boss en personne, juché sur sa machine comme un "Don Quichotte des temps modernes", il est de retour d'un épandage je suppose, c'est du moins à quoi ressemble cette machine étrange.
La benne est pleine, un tracteur vient la remplacer par une vide et emporte le pleine vers une station d'effeuillage plus complet.
Ici pas de rideau ni de scène de music-hall pour l'effeuillage, nous ne sommes ni au "Lido" ni au "Moulin Rouge", ici l'effeuillage se fait à tout vents...et sur le tapis !
D'un coté partent une grosse partie des feuilles qui seront éparpillées comme fertilisants dans les champs...rien ne se perds ici, ce sont des écolos avant l'heure nos cultivateurs et ils n'ont pas besoins de ces nouveaux écolos de pacotille qui sévissent de nos jours un peu n'importe comment et qui ont découvert qu'une vache çà pète !!!
Tandis que de l'autre côté, après un dernier tri manuelle, les épis de maïs tout propre et débarrassés de leurs derniers feuillages rejoignent une benne qui aura pour destination le village de Puygiron vers l'usine Top Semence, usine qui produit divers semences dont le maïs, le mais doux, le tournesol, le sorgho, le colza, le blé dur, le blé tendre d'hiver, le soja, ail et pois chiche.
Pour finir parlons du Maïs. L’origine du maïs selon Wikipédia que je remercie au passage, une plante qui n'existe pas à l'état sauvage sous sa forme actuelle, a longtemps été sujette à controverses. De nombreuses hypothèses ont été avancées pour expliquer l’origine du maïs dans la Mésoamérique, mais deux écoles continuent de s’affronter : celle du maïs sauvage, qui existait avant l’arrivée de l’homme, qui est soutenue par Paul Christoph Mangelsdorf et celle de la téosinte ancêtre du maïs, soutenue par George Wells Beadle. Cependant, un très grand nombre de preuves issues de la biologie moléculaire accréditent aujourd’hui la théorie selon laquelle la téosinte est l’ancêtre du maïs cultivé.