18/12/2016. Belle journée ensoleillée ce dimanche 18 Décembre, une occasion d'aller voir les cascades du Sautadet à La Roque-Sur-Cèze, après les pluies du mois dernier, elles doivent être spectaculaire.
Nous sommes prévenus en arrivant, 30 morts depuis 1960, de quoi ce méfier, bien que nous n'allons pas nous baigner aujourd'hui, mais un faux pas est très vite arrivé et je ne tiens pas à connaître la température de l'eau aujourd'hui, alors gaffe !
Le seuil de la rivière, en amont de la cascade fut construit en 1881 pour alimenter un petit canal, appelé Béal, qui permettait de faire fonctionner un moulin à farine sur la rive gauche. Une crue de 2002 a emporté une grande partie de ce moulin.
La rivière "Cèze" devait franchir un mur de roche calcaire très dur de 470 m de longueur pour continuer son paisible chemin 10 à 15 mètres plus bas...
...c'est chose faite ici à la Roque-Sur-Cèze, un spectacle formidable, un combat de tout les jours pour ces deux éléments que sont la roche et l'eau.
La rivière si calme au niveau du "seuil" et du pont Romain se transforme en cascade bouillonnante que rien n'arrête.
La rivière à taillée son passage appelé ici "Canyon".
Le canyon de sortie après lequel la rivière retrouve son calme, une bizarrerie de mère nature ces 470m de roche.
Ce que nous apprends Wikipédia : Les cascades du Sautadet se sont formées par l'action érosive de la rivière sur une masse rocheuse calcaire d'environ 500 mètres de large, soulevée lors du plissement alpin. Elles consistent en de très nombreuses cavités se recoupant la plupart du temps en nids de poule, corbeilles, gours, voire en grands « chaudrons ». La profondeur de ces derniers peut dépasser les 10 mètres. Ils retiennent une eau chatoyante sous les rayons du soleil au zénith à cet endroit et les ombres qu'il projette. Les cascades ont pour surnom « le saut du diable » et un dicton dit : « à la roque le diable s'y croque », en référence aux nombreux morts par imprudence qui ont lieu depuis des années. Le mot « Sautadet » provient du nom Hadès, dieu grec de la mort et du monde invisible. Le « saut de l'Hadès » fait ainsi référence aux grottes souterraines invisibles en surface, où le courant peut atteindre 1 000 m3 à la seconde en période de crue et donc provoquer des accidents mortels. Cette forte turbulence des eaux associée à un relief accidenté, sur lequel les crues déposent du limon glissant, font des cascades du Sautadet un site réputé dangereux.
Construit en 1881 juste en amont des cascades, le seuil permettait le fonctionnement d'un moulin à foulon et blatier sur la rive gauche, exploité jusqu'en 1900. La crue de septembre 2002 en a emporté une grande partie mais il est encore visible sur la rive gauche. Creusé dans la roche, son canal de déviation appelé « Béal » est également visible. Les crues de 2002 y ont mis au jour, dans le lit de la Cèze, les fondations en pierre de la machinerie qui permettait à l'eau de pénétrer dans le moulin. Les cascades du Sautadet sont classées « zone naturelle », dont la rive gauche est publique et la rive droite privée.
La Cèze a creusé des chenaux et des cavités qui finissent par se rejoindre et forment des crevasses dans lesquelles la rivière s'engouffre. Les éléments les plus spectaculaires sont les marmites de géants. Ce sont des cavités cylindriques (certaines ont quelques mètres de diamètre) creusées dans le lit rocheux de la rivière par le mouvement tourbillonnant des galets.
...et la rivière retrouve son calme après ce passage mouvementé.
Des photos en vrac, de la péloche en veux tu en voilà, l'endroit le vaut bien !
Un petit croquis de ces 470 mètres de folies.
Cartes postales anciennes, l'été...30 morts depuis 1960