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Sud Drôme

Sud Drôme

Au grand soleil d'été qui courbe la Provence, des genêts de Bretagne aux bruyères d'Ardèche, quelque chose dans l'air a cette transparence, et ce goût du bonheur qui rend ma lèvre sèche...Ma France (J.Ferrat)


Le Monument Du Camp Caillet à Mirmande (Drôme 26185)

Publié par Jipai sur 7 Février 2017, 19:54pm

Catégories : #Drôme, #Monument, #Etrange, #Mémorial, #Mirmande

Août 2016, de retour de Mirmande par les routes secondaires, je croise cet étrange monument du maquis de Mirmande, camp Caillet, érigé sur la route départementale 57 qui relie Mirmande à Marsanne en traversant la forêt portant le nom de cette dernière localité. Sa facture n’a pas la même envergure que celle du Mémorial des FFI de la Drôme dressé à quelques kilomètres, sur la même commune que je viens de découvrir quelques heures plutôt.  Le monument est pourtant intéressant pour diverses raisons. Autant le mémorial est symbolique par sa forme, autant le monument du maquis de Mirmande est didactique et imagé par ses inscriptions. ...la suite je vous la laisse découvrir par le biais du lien, en bas de cette note, d'ou sont issu toutes les légendes de mes photos qui accompagnent cet article.
 

Adossé à une pente couverte d’une garrigue de chênes verts favorable à la cache, limité par un muret, le monument est composé de plusieurs éléments.

Adossé à une pente couverte d’une garrigue de chênes verts favorable à la cache, limité par un muret, le monument est composé de plusieurs éléments.

- 15 piquets tricolores couronnent le tout...(qui furent tricolore)

- 15 piquets tricolores couronnent le tout...(qui furent tricolore)

- une stèle haute d’environ un mètre et portant comme inscription : maquis de Mirmande (camp Caillet) 1943 1944, le dessin d’un brassard FFI, ici 63 hommes ont porté ce brassard. L’inscription est intéressante car elle définit le lieu, un personnage, la période d’activité du maquis, le nombre de maquisards. Aucune action n’est citée. Si l’on regarde sur le côté droit de la stèle, on distingue une croix de Lorraine (Pas visible sur cette photo). Position surprenante, normalement elle devrait se trouver sur la face principale de la stèle. L’auteur de la notice ne connaît pas la raison de cette disposition. Un certain refus du gaullisme ? Cet agencement est d’autant plus troublant qu’une croix de Lorraine, réalisée en carreaux de mosaïque, inscrite dans un V a été disposée sur le mur de soutien au-dessus de la pierre évoquant l’arrivée des troupes alliées à Mirmande le 16 août 1944. Cette croix de Lorraine veut-elle suggérer, visuellement, au passant, que les FFI ont joué un rôle important dans la Libération, aux côtés des troupes alliées ? 

- une stèle haute d’environ un mètre et portant comme inscription : maquis de Mirmande (camp Caillet) 1943 1944, le dessin d’un brassard FFI, ici 63 hommes ont porté ce brassard. L’inscription est intéressante car elle définit le lieu, un personnage, la période d’activité du maquis, le nombre de maquisards. Aucune action n’est citée. Si l’on regarde sur le côté droit de la stèle, on distingue une croix de Lorraine (Pas visible sur cette photo). Position surprenante, normalement elle devrait se trouver sur la face principale de la stèle. L’auteur de la notice ne connaît pas la raison de cette disposition. Un certain refus du gaullisme ? Cet agencement est d’autant plus troublant qu’une croix de Lorraine, réalisée en carreaux de mosaïque, inscrite dans un V a été disposée sur le mur de soutien au-dessus de la pierre évoquant l’arrivée des troupes alliées à Mirmande le 16 août 1944. Cette croix de Lorraine veut-elle suggérer, visuellement, au passant, que les FFI ont joué un rôle important dans la Libération, aux côtés des troupes alliées ? 

- Au milieu de la photo, un bloc d’une trentaine de centimètres porte l’inscription : FFI, 17éme compagnie, 3éme section. Elle précise l’appartenance du maquis Caillet et sa place dans le dispositif militaire de la Résistance armée drômoise. Tout à droite- une plaque qui attire, dès l’abord, le regard du passant. Elle rend hommage à l’homme qui a permis la réalisation du monument édifié en 2002. Fred Samuel (1907-2006), joaillier de renommée internationale, pourchassé, s’est réfugié dans la Drôme et a participé au maquis de Mirmande sous le pseudonyme de Soulas. 

- Au milieu de la photo, un bloc d’une trentaine de centimètres porte l’inscription : FFI, 17éme compagnie, 3éme section. Elle précise l’appartenance du maquis Caillet et sa place dans le dispositif militaire de la Résistance armée drômoise. Tout à droite- une plaque qui attire, dès l’abord, le regard du passant. Elle rend hommage à l’homme qui a permis la réalisation du monument édifié en 2002. Fred Samuel (1907-2006), joaillier de renommée internationale, pourchassé, s’est réfugié dans la Drôme et a participé au maquis de Mirmande sous le pseudonyme de Soulas. 

Le Monument Du Camp Caillet à Mirmande (Drôme 26185)
- un bloc d’une trentaine de centimètres ( au second plan) comportant la date d’un événement : 16 août 1944 arrivée des troupes alliées à Mirmande. La date prête à confusion. On serait tenté de penser que l’on évoque l’arrivée des premiers éléments de l’armée états-unienne débarquée le 15 août 1944 sur les côtes provençales. Il semblerait que ce soit le passage de la mission Jedburgh Monocle qui soit signalé par cette date. L’équipe de cette mission avait été parachutée près d’Apt dans la nuit du 13 au 14 août. Mais le témoignage de Fernand Boullon dans l’ouvrage Pour l’amour de la France, page 389 situe au 17 août la présence du commando Monocle. La date du 16 août 1944 est donc discutable.

- un bloc d’une trentaine de centimètres ( au second plan) comportant la date d’un événement : 16 août 1944 arrivée des troupes alliées à Mirmande. La date prête à confusion. On serait tenté de penser que l’on évoque l’arrivée des premiers éléments de l’armée états-unienne débarquée le 15 août 1944 sur les côtes provençales. Il semblerait que ce soit le passage de la mission Jedburgh Monocle qui soit signalé par cette date. L’équipe de cette mission avait été parachutée près d’Apt dans la nuit du 13 au 14 août. Mais le témoignage de Fernand Boullon dans l’ouvrage Pour l’amour de la France, page 389 situe au 17 août la présence du commando Monocle. La date du 16 août 1944 est donc discutable.

- un bloc calcaire sur lequel une mitraillette Sten a été gravée. C’est l’arme symbolique de la Résistance.

- un bloc calcaire sur lequel une mitraillette Sten a été gravée. C’est l’arme symbolique de la Résistance.

- A gauche sur cette photo, une stèle de moins d’un mètre de haut avec, sculpté, un container suspendu à un parachute ; autre action symbolique de la Résistance.

- A gauche sur cette photo, une stèle de moins d’un mètre de haut avec, sculpté, un container suspendu à un parachute ; autre action symbolique de la Résistance.

On comprends mieux en voyant cette photo pourquoi le maquis avait choisi cet endroit, que de la forêt sur un relief tourmenté, l'idéal pour se cacher.

On comprends mieux en voyant cette photo pourquoi le maquis avait choisi cet endroit, que de la forêt sur un relief tourmenté, l'idéal pour se cacher.

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P
pour ne pas oublier , que des hommes se sont battus pour nos libertés
Répondre
J
tout simplement...libertés bien malmenées depuis quelque temps!

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