(21/10/2017) Un passage rapide à Chamaret pour quelques prises de vue d'un petit "bout" de patrimoine romain que j'ai complétement "zappé" lors de ma visite de la tour de Chamaret et pourtant...il s'agit du "Trapetum"...tout le monde sait ce qu'est un trapetum, évidement, mais pour celles et ceux qui ne savent pas, comme moi avant ce reportage, voici à quoi ressemble à trapetum...
À l’époque hellénistique apparaît le broyeur à olives que les Romains appelèrent trapetum. D’après la légende, il aurait été inventé par Aristée ; on en aurait, dans les fouilles d’Olynthe, des exemples qui dateraient du Ve siècle av. J.-C.13.
Le trapetum a été décrit précisément par Caton l'Ancien qui nous a transmis les noms techniques de toutes ses parties. Les fouilles de Stabies, de Pompéi, de la villa de Boscoreale et de l'Afrique romaine montrent que le système était largement utilisé dans la Rome antique et qu’il a disparu avec elle.
Le trapetum se compose de deux meules (3, orbes), plano-convexes, dressées verticalement, soutenues par un axe horizontal tournant autour d’un pivot vertical (1, columella). Ce pivot repose sur une courte colonne de pierre (milliarium) située au centre d’un grand mortier hémisphérique (4). La meule gisante est une cuve en pierre (4, mortarium) dont les parois épousent le profil externe des deux meules courantes. (Photos Wikipédia)
Les orbes peuvent se déplacer circulairement dans le mortarium et sont mises en mouvement par l’action sur deux manches de bois (2, modioli). Des coins de bois (orbiculi) qu'on introduit entre le milliarium et la columella permettent de régler l'élévation des orbes au-dessus du fond de la cuve. (Photo Wikipédia)
Dans ce système, les olives ne sont pas écrasées sous la meule, mais entre la meule et les parois de la cuve. On maintenait un écartement entre les deux meules. La résistance qu'offrent les fruits oblige les demi-sphères de pierre à tourner légèrement sur leur axe ; les deux mouvements se combinent et la pression ne s'exerce que modérément, sans briser les noyaux, ce qui donnerait de mauvais goûts. La pulpe ainsi obtenue pouvait ensuite être soumise à l’action d’un pressoir pour recueillir l’huile.
Il ne reste ici que le grand mortier hémisphérique (ou meule gisante) autrement dit la cuve taillée dans la pierre qui sert ici de jardinière qu'une majorité de villageois souhaite revoir sur le site de sa découverte, en l'occurrence le site de la tour de Chamaret.
C'est cet article du Dauphiné Libéré du 12/10/2017 qui m'a mis sur la piste du "Trapetum de Chamaret", merci à eux!