(05/01/2021) C'est un article de presse concernant le pont que nous appelons ici "Le pont de La Garde Adhémar" qui m'incite à écrire cette note, pas vraiment dans mes habitudes de traiter un sujet tel qu'un pont si ce n'est celui du pont du Gard ou d'autres aussi célèbre comme le pont d'Avignon, mais un pont routier plus que banal, c'est une première. Banal, j'exagère un peu puisque mes recherches sur le net vont me permettre de découvrir son "pédigré" qui mérite, selon moi d'être connu, dont un point en commun avec l'immense statue du Christ rédempteur de Rio, rien que çà !
L'article en question date du 8 Août 2017, paru dans les pages du Dauphiné Libéré à l'occasion des 70 ans de ce pont.
Le pont du TGV au loin, pont qui n'aurait jamais du être ici d'après le premier tracé TGV, Mr Mitterrand n'y ai pas pour rien, et plus loin encore les deux tours des réfrigérants du site nucléaire du Tricastin aujourd'hui inutile.
A la fin des travaux du canal de dérivation du Rhône de Donzère à Mondragon, il fallut construire 8 ponts sur les 31 kms de parcours de ce canal de dérivation dont celui ci le sujet de cette note.
L'article du Dauphiné nous apprends que ce pont fait 81m de longueur entre les travées 159 m entre les culés* et 4.50m de largeur du tablier (*tablier qui supporte le pont sur les deux rives)
Mes recherches me mènent sur le site du patrimoine "La Région Auvergne-Rhône-Alpes" ou j'apprends le nom de ce pont en l'occurrence "Le pont Routier Albert Caquot". Ce qui se confirme avec cette plaque présente sur le pont.
Conçu donc par l'ingénieur Albert Caquot, l'ouvrage est réalisé sur échafaudages par l'entreprise Monod, de septembre 1951 à l'été 1952. Il est ouvert à la circulation le 22 juillet 1952.
Il s'agit du premier pont haubané français à tablier en béton, du premier pont à haubans européen et du deuxième pont à haubans mondial après l'aqueduc de Tempul (Andalousie ; 1926).
Le pont Albert Caquot, implanté sur la commune , franchit le canal de dérivation de Donzère-Mondragon en amont du viaduc TGV de la Garde-Adhémar. L'ouvrage, pont suspendu de 160 m d'ouverture totale, comprend trois travées (travée centrale de 76 à 81 m selon les sources).
Il s'agit d'un pont entièrement en béton armé, excepté les haubans métalliques formant nappe latérale en éventail (nappe constituée de 18 câbles en acier par tête de pylônes).
Le tablier repose sur deux piles de forme oblongue surmontées de pylônes dont les deux mâts sont reliés à leur sommet par une traverse, portant une passerelle métallique, et deux éléments en arcs. Deux colonnes circulaires sont ajoutées pour appui au niveau du talus de la culée.
Sur une largeur utile de 5,70 m, le pont porte une chaussée de 4,50 m à deux voies de circulation en double sens, encadrée d'un étroit trottoir (0,50 m environ) en aval et d'une bordure chasse-roues en amont, tous deux bordés de garde-corps pleins en béton. Je dois avouer que lorsque je traverse ce pont en vélo, je ne suis pas des plus rassuré, il n'est vraiment pas large.
Pour la petite histoire, Albert Caquot réalise plus de trois cents ouvrages de génie civil de toutes sortes dont plusieurs sont alors des records, notamment celui ci sur le canal de Donzère-Mondragon en 1952, première réalisation au monde de ce type, ponts à haubans grâce au béton armé.
Deux réalisations contribuent à la renommée internationale d'Albert Caquot: La structure interne en béton armé de la grande statue du Christ rédempteur sur le Mont Corcovado (1931, hauteur de 30 m et poids de 1 145 t), à Rio de Janeiro, œuvre du sculpteur français Paul Landowski et, pour la tête du Christ, du sculpteur roumain Gheorghe Leonida.
Le château d'eau de Pierrelatte au loin avec "La fresque Gargantua de Pierrelatte", visible sur ce blog
Au premier plan le pont Albert Caquot suivi du pont TGV, les deux sont implantés sur le territoire de La-Garde-Adhémar
Surplus de photos, comme d'hab !