Samedi 27/01/2018, après le Rhône en colère, pour lequel je m'étais déplacé, je m'intéresse à cette statue sur la place de la mairie de Bourg-Saint-Andéol, "Madier De Montjau" gravé sur le piédestal, un inconnu pour moi, mais, rentré à la maison, une petit clic m'apprends que son père et son grand père, tout deux politiciens, sont natifs de Bourg-Saint-Andéol...une grand famille de politicien donc, raison pour laquelle j'ai du mal à trouver lequel est représenté sur ce piédestal, ajoutons à cela que la statue n'est plus la même qu'a l'origine de quoi attraper une "Nervous breakdown".
Commençons donc par le grand-père, Noël-Joseph Madier De Montjau, c'est un homme politique français né le 16 mars 1755 à Bourg-Saint-Andéol (Ardèche) et décédé le 21 juin 1830 à Pierrelatte(Drôme). Avocat, il est maire de Bourg-Saint-Andéol. Député aux États du Vivarais en 1788, il est élu député aux États-Généraux de 1789 pour la sénéchaussée de Villeneuve-de-Berg. Il siège à droite et se montre attaché à l'Ancien régime. Obligé de se cacher sous la Terreur, il est élu député de l'Ardèche au Conseil des Cinq-Cents le 25 vendémiaire an IV, et se montre un membre actif du parti de Clichy. Il est déchu de son mandat et inscrit sur les listes de proscription après le coup d’État du 18 fructidor an V et se réfugie à Barcelone. En 1815, il est nommé conseiller à la Cour royale de Lyon. Il est
Maintenant le père de notre brave statué, Joseph Madier de Montjau est un homme politique français né le 11 février 1785 au Bourg-Saint-Andéol (Ardèche) et décédé le 10 mai 1865 au Pré-Saint-Gervais (Seine). Fils de Noël-Joseph Madier De Montjau, député aux États généraux, il est avocat en 1809 et auditeur au Conseil d’État en 1810 et inspecteurs des droits réunis en 1811. Il est conseiller à la cour d'appel de Nîmes en 1813. Il est l'auteur, sous la Restauration, d'une pétition contre l'emprise des ultra-royalistes dans le Midi qui provoqua des débats passionnés et lui valu le soutien du parti constitutionnel. <Il est député de l'Aude de 1830 à 1831 et de l'Ardèche de 1831 à 1837, siégeant dans la majorité conservatrice soutenant la Monarchie de Juillet. Il est procureur général à Lyon
Et pour finir notre serviteur représenté sur cette place par cette statue, Noël Madier de Montjau est un homme politique français né le 1er août 1814 à Nîmes (Gard) et décédé le 26 mai 1892 à Chatou (Yvelines).
Le dimanche 16 octobre 1898 le monument au regretté Madier de Montjau élevé sur la place de la Concorde est inauguré par M. Bourgeois ministre de l’Instruction Publique et des Beaux-Arts.
A Madier-Montjau la Démocratie reconnaissante 1814-1892...rien que çà, mais qu'a donc fait se brave homme pour mériter une telle reconnaissance?
Il est donc le fils de Joseph Madier De Montjau, député et petit-fils de Noël-Joseph Madier De Montjau, né à Bourg-Saint-Andéol, il devient avocat à Paris en 1838, plaidant dans des procès politiques. Il s'illustre notamment dans l'affaire Armand Barbès, puis, participe à la révolution de 1848. Partisan des doctrines socialistes, il défend de nombreux insurgés après les Journées de Juin, et, le journal "Le Peuple" rédigé par Proudhon.
Il est élu député de Saône-et-Loire, de 1850 à 1851, siégeant à l'extrême-gauche. Opposé à l'Empire, il est exilé en Belgique après avoir organisé la résistance au Coup d'État du 2 décembre 1851. Il a été blessé sur une barricade du Faubourg-Saint-Antoine. Ennemi irréconciliable de l'empire, il ne revient en France qu'après le désastre de Sedan .
Siégeant à l'extrême gauche, avec les républicains intransigeants, puis évolue vers le centre sous l'influence de Gambetta. Il est questeur de la Chambre de 1880 à 1888.
"Il combattit toute sa vie pour la Justice le Droit et la Liberté" vaste programme, de quoi occuper ses journées, si il avait le pouvoir de se réincarner et revenir aujourd'hui je pense qu'il aurait encore sa place et les mêmes occupations.
Inauguration le 16 octobre 1899 en présence de Bourgeois, ministre, en même temps que le pont suspendu sur le Rhône, pont bombardé le 15 Août 1944. Fondue en 1942-44 sous le régime de Vichy, remplacée par la statue en pierre actuelle
Dans son éloge funèbre, Charles Floquet dit de lui : "Il a laissé le souvenir de l'honnête homme qui a glorieusement servi son parti par la parole et par l'action, qui l'a honoré par une longue vie d'intégrité politique et de probité privée." ...(un homme politique honnête, comme quoi ils ont bien existés!)
Il est le père de Raoul Madier de Montjau, chef d'orchestre au Théâtre National de l'Opéra.(De Paris je suppose!!!)
La mairie, ancien couvent des Ursulines fut construit au cours du XVIIème. Les religieuses instruisaient gratuitement les jeunes filles pauvres de la ville. Après la Révolution, l’Hôtel de ville s’y installa. Le bâtiment a été en grande partie démoli le 15 août 1944 lors du bombardement aérien qui visait le pont reliant les deux rives du Rhône.
La statue d'origine, oeuvre en bronze du sculpteur Charpentier Félix Maurice, né à Bollène, a qui l'on doit entre autre le monument aux morts de Saint-Paul-Trois-Châteaux et "Les Lutteurs" à Bollène.
Dernière info concernant cette statue, en raison des travaux d'embellissement de l'entrée de la ville, cette statue devrait être déplacée en haut du boulevard Edouard Rambaud...à suivre.
Photos du déplacement de la statue en ce début Juillet 2018, photos provenant de la page public FB de Bourg-Saint-Andéol https://www.facebook.com/bsapatrimoinerivedroite/