(23/09/2018) Une rencontre inattendue lors de la visite de Notre-Dame-de-La-Garde à Marseille, en contrebas du chemin menant à la basilique, un char d'assaut de l'armée Française datant de la seconde guerre mondial. Ce char Sherman M4A4 de la 1°DB,2° Cuirassier placé depuis 60 ans sur la route menant à la « Bonne Mère » protectrice de Marseille porte un nom hautement symbolique en un tel lieu : « Jeanne d’arc ».
Un Char Sherman M4A4 , aux pieds de la basilique de Notre-Dame-de-la-Garde à Marseille, ils sont nombreux les touristes à ne pas y attacher d'importance....
...pour moi, passionné de la première et seconde guerre mondiale, il y a là de quoi me surprendre et m'intéresser ...
...ce char est le symbole de ces combats de libération de la ville de Marseille, toujours fortement présent à l’esprit de tous les marseillais, il fait face à la basilique Notre-Dame-de-la-Garde à l’endroit même où il fut détruit le 25 août 1944.
L'insurrection de Marseille contre l'occupation allemande déclenche les premiers combats dès le 20 août 1944. L'investissement de la ville, commandé par le général français de Monsabert, est mené par le colonel Chappuis, à la tête du 7ème Régiment de Tirailleurs Algériens, avec le soutien des chars du 2ème Régiment de Cuirassiers. Du 23 au 27 août, la bataille fait rage. Le 25 août, l'assaut de Notre-Dame de la Garde par les 1ère et 2ème Compagnies du 7ème Régiment de Tirailleurs Algériens, appuyés par les blindés du 2ème Escadron du 2ème Cuirassiers, en est l'un des épisodes les plus dramatiques.
"Le 25 Août 1944, les 1ere et 2éme compagnies du 7éme régiment tirailleurs Algériens ont délivré la Basilique de Notre-Dame-de-la-Garde avec l'appui des chars du 2éme régiment de cuirassiers In Mémorian"
Une plaque commémorative fixée sur le char "A la mémoire de l’équipage du char Jeanne d’Arc du 2ème escadron du 2ème régiment de cuirassiers tombé le 25 août 1944 pour la libération de Notre-Dame-de-la-Garde: Neck André, maréchal des Logis, Guillot Roger 1ère classe, Clément Maurice 2ème classe”
En 1977, le général de Monsabert écrira au recteur de Notre-Dame de la Garde : “Ma conviction profonde est que les Marseillais ont dû leur libération si rapide à leur “Bonne Mère” ; je n’ai été, avec mes soldats, que l’instrument providentiel de cette libération. “C’est Elle qui a tout fait !”
Le général de Monsabert avait des ordres formels pour libérer Notre Dame : « pas de bombardement aérien, pas d’emploi massif d’artillerie. Ce caillou légendaire devra être emporté d’assaut par des fantassins appuyés par des blindés ».
Malgré ces directives les murs de la basilique portent encore quelques cicatrices de cette bataille pour la liberté.
Plus haut sur le rocher de la basilique une plaque commémorative à la mémoire du commandant René VALENTIN
15 Place du Colonel EDON
Coordonnées GPS : 43.286498, 5.369977
Le "Jeanne D'Arc" avant sa restauration.(Carte postale de 1969)
Merci à :
http://www.tourisme-marseille.com/fiche/blinde-jeanne-d-arc-place-du-colonel-edon-13007-marseille/
http://www.paris-autrement.paris/marseille-le-char-jeanne-darc/
http://www.marseille13.fr/fr/le-char-jeanne-d-arc