(01/04/2021) Après le vierge du vœu de Soyans, ma deuxième étape du jour et une visite de la même catégorie, une seconde vierge du vœu à Pont-De Barret. Sur les presque 80 à 90 statues de Vierges du vœu du département celle ci sera la 48éme que je visite.
C'est la haut que cela ce passe, y'a plus qu'à trouver le bon chemin et de préférence le plus court.
Bingo, le plus court chemin c'est par là.
Un petit "crapahutage" et nous y sommes, accès bien plus aisé que celui de la vierge de la colline de Mours-Saint-Eusèbe, ou j'en avais bavé pour arriver au sommet, elle se méritait celle ci.
Je vais encore une fois me répéter, cette manie de visiter ces statues m'est venue de mon intérêt à tout ce qui touche à l'histoire de la seconde guerre mondiale.
Quel est le rapport entre la seconde guerre mondiale et ces statues de Vierge, une spécificité Drômoises? Au lendemain du débarquement alliées en méditerranée, de nombreux villages Drômois ont subit des dommages lors des bombardements pour détruire de ponts ou autres objectifs sensibles.
C'est l'évêque de Valence-sur-Rhône, Monseigneur Camille Pic, qui lance le mouvement départemental. En chaire, il critique l'occupation allemande ce qui lui vaut d'être menacé d'une arrestation. C'est dans la Semaine religieuse du diocèse de Valence-sur-Rhône, Die et Saint-Paul-Trois-Châteaux du 26 juillet 1944 qu'il lance le mouvement de la Vierge du Vœu.
On peut retenir une phrase essentielle : « En chacune des paroisses de ce diocèse, le clergé, et les chefs de foyers sont invités à placer sous la protection de Marie en même temps que leur personne, les personnes et les biens dont ils ont la garde. Ils feront en outre le double vœu d'ériger, en un lieu élevé, public ou privé, un sanctuaire ou une statue à la Vierge sur le territoire de la paroisse et de venir chaque année en pèlerinage remercier Notre Mère de sa protection efficace. » La date du vœu est fixée le 15 août 1944,
La vierge du voeu surplombe le village de Pont-De-Barret enclavé au fond de la vallée, au pied des montages Sainte-Euphémie, d'Eson et de Briesse .
Une petite anecdote lue dans le Dauphiné Libéré du 16 Juillet 2019, une histoire qui leur fut rapporté par un ancien du village, aujourd'hui décédé. Après la guerre, en remerciement du fait que le village n'ait jamais été envahi par les Allemands, les Pontois ont décidé d'ériger la vierge du vœu sur la montagne Sainte-Euphémie. Elle a été montée, au moins sur une partie du trajet, dans une charrette tirée par un mulet. Durant le voyage, elle a buté contre un obstacle et a, depuis, un doigt cassé.
Aujourd'hui ce n'est plus un doigt qui manque à cette statue mais les dix doigts, le froid de l'altitude peut être ou simplement du vandalisme, deuxième option qui me semble la plus probable
Elle est dite "de la rue du Bac", en référence au lieu d'apparition mariale présumé à Catherine Labouré en 1830, et à l'apparence de la Vierge Marie sur les "médailles miraculeuses", créées à la suite de ces événements.
La première statue à être érigée suite à ce vœu fut celle d'Ambonil et bénie le 15 juillet 1942 par le vicaire général Alexandre Soulas après quelques déboires politico-financier.
La vierge de Pont-De-Barret fut bénite le 23 novembre 1947 par l'évêque de Valence Camille Pic.
Dans l'ensemble bien entretenue, cette statue semble avoir beaucoup de visite à en croire ce chemin tracé dans la colline à l'inverse de sa voisine de Soyans, qui elle est vraiment très bien isolée .
Une dernière photo avant de reprendre la route, cette statue à encore de beau jour devant elle de par sa situation bien visible du village.
Carte postale oblitérée dans les années 1960.
La première statue à être érigée suite à ce vœu fut celle d'Ambonil et bénie le 15 juillet 1942 par le vicaire général Alexandre Soulas après quelques déboires politico-financier.