(04 septembre 2020) Une petite tendinite m'empêche d'enfourcher le vélo, une petite ballade à pieds est plus raisonnable, direction Colonzelle ou je sais trouver un petit coin que je me promet de visiter depuis....longtemps. Une belle ballade le long du Lez et sur le plateau du Pâtis, à la découverte d’une ancienne carrière de « pierres à meules ».
Je suis sur la bonne voie, les panneaux de signalisation ne laissent aucun doute.
Parking ombragé et point d'eau, que du bonheur. Une gourde dans le coffre fera l'affaire, il fait encore chaud en ce début septembre, 28°
Un premier chemin sur ma droite, propriété privée, tout à gauche et un premier indice du parcours de santé.
Ce parcours de santé longe le Lez, petite rivière Drômoise, serpentant avec des hauts et des bas dans un épais sous-bois, au pied de petites falaises, avant d’arriver aux carrières de meules. Ca c'est ce que j'ai repéré sur Google.
Mais sur le terrain j'ai du rater un panneau et à je me suis un peu perdu, j'ai un peu galéré, je doit bien le reconnaître...la rivière est toujours là en contre-bas, il y a juste à la suivre.
Je descends donc et me retrouve les pieds dans l'eau du Lez, cul-de sac, pas de berges ou marcher, sinon à oilpé dans la rivière, charmant petit coin pour une trempette.
Après avoir remonté difficilement le chemin, carrière en vue. Ces carrières témoins du 19ème siècle où des milliers de meules en ont été extraites.
Un site qui doit être utilisé pour l'escalade vu le nombre de manilles plantées sur les parois.
Pour séparer la meule de la pierre de la roche , les carriers-meuliers enfonçaient des coins de bois dans une rigole préalablement taillée. Arrosés et gorgés d'eau, ils gonflaient si fort qu'ils séparaient la roue du reste de la roche.
Chaque roue mesurait 1 mètre de diamètre pour 30 centimètres d'épaisseur. Ici on devine les prémices de fabrication d'une meule.
C'était une époque ou cette industrie a permis d'extraire des meules destinées aux moulins et pour broyage des céréales (farine).
La carrière n'est pas bien grande mais reste quand même un joli témoignage de cette activité meulière.
Je quitte les lieux par un autre chemin sur les hauteurs. Coordonnées GPS 44.380297, 4.888080
Plusieurs petits sentiers dans la garigue, le plus simple étant de rester sur le plus emprunté, j'ai tenté de couper au travers, mauvaise idée!
Ce sentier débouche sur un chemin sur le plateau, chemin creusés de sillons par les roues des chariots de transport des meulières. Une autre version nous dit que ces sillons furent creusés à la main dans la mollasse, formant ainsi une sorte de rails pour diriger les chariots qui portaient les meules non dégrossies. Je suis plutôt partisan de la première version.
Les vendanges ont commencés dans la région, les raisins sont à point.
J'adore ces murets anciens, un charme fou.
Vu au retour de cette ballade, au carrefour de Montségur-Colonzelle, plutôt rare aujourd'hui, ces plaques de cocher, plaques indicatrices placées au XIXe siècle et au début du XXe siècle en France. Les poteaux ont une hauteur en général de 2,50 m, afin de pouvoir être lues par les cochers. Petit patrimoine routier que certaines associations s'efforcent à sauvegarder.