(23/09/2020) Visite d'une bizarrerie de la nature, une journée de septembre mi- ensoleillée, nous sommes aujourd'hui proche du Pic du Canigou dans les Pyrénées-Orientales et la visite en question et celle des "Orgues d'Ille-Sur-Têt".
Géré par la mairie d’Ille-sur-Têt le site des Orgues est un lieu unique en France, l'accueil du site, qui me semble tout neuf , très propre, très accueillant
C'est parti pour la visite de ce paysage est considéré comme un patrimoine exceptionnel dont la préservation a un intérêt général. Classé en 1981 dans le cadre de la loi du 02 mai 1930 relative à la protection « des monuments naturels et des sites à caractère artistique, historique, scientifique, légendaire ou pittoresque » ce site est protégé.
Nous franchissons une petite passerelle située au dessus d'un petit ruisseau à sec, en fait deux ruisseaux "la Reixe" et "le Pilo d'en Guil", qui se transforment en torrents lors des fortes pluies d'automne.
La fine équipe que nous sommes emprunte le chemin aménagé dans le lit du ruisseau dit "Pilo D'en Guil" pour le bien être des touristes dont nous faisons partie..
Tout au long du parcours de 800m qui nous mène au site des orgues, nous découvrons différentes œuvres en fer forgé du plus bel effet...
Nous arrivons à l'entrée du site proprement dit, il faut montrer pas blanches et déposer notre sésame dans une corbeille que ce gardien comptera en fin de journée, il y a des métiers plus fatigant, mais il faut bien contrôler les entrées du site.
De là nous apercevons notre première "demoiselle coiffée",10 à 12 m de haut, qui semble être la vrai gardienne de ce site.
Créées par l’érosion due à la pluie et au vent, ces « cheminées de fées », leur joli nom scientifique, étaient au départ une colline de roches sédimentaires composées d’argile et de gravier. Le temps les a sculptées, évidées, dessinées pour nous laisser ce fabuleux paysage digne d’un canyon américain.
Ces curiosités géologiques semblent tout droit venir d’une autre planète mais il s’agit en réalité de formations en sable et argile que l’érosion a façonné au fil du temps.
C’est de sa partie principale, striée de grandes bandes verticales, que lui est venue son appellation des Orgues d’Ille-sur-Têt, comment, en effet, ne pas penser à un magnifique buffet d’orgue naturel qui attendrait depuis des milliers d’années son improbable organiste ?
Il présente aux intempéries des falaises de sables et d’argiles que les pluies ont patiemment ciselées. L’érosion a travaillé comme un artiste, entaillant, incisant, sculptant la matière de balafres ou de stries pour donner à la roche cet aspect écorché, presque lunaire.
Une cheminée de fée (aussi appelée selon les régions demoiselle coiffée ou pyramide, en Amérique du Nord hoodoo ou tent rock) est une sorte de grande colonne naturelle faite de roches assez friables, généralement sédimentaires ou provenant de dépôts volcaniques, dont le sommet est protégé et coiffé par une roche de nature différente, résistant beaucoup mieux au travail de l'érosion.
De nos jours l’évolution du site est rapide, les falaises de matière sédimentaire sont à nu. Quelques îlots de végétation subsistent sur les sommets, ils sont trop disséminés pour préserver efficacement les sols de l’érosion.
Aujourd'hui avec les conditions climatiques que nous connaissons, ce site entame la derniére phase de sa vie, tout ce sable déposé par la mer et qui est demeuré prisonnier 5 millions d'années s'en va au rythme des orages.
...le temps de prendre un rafraichissement devant cette buvette Citroën H aménagée en "remorque snack bar" ingénieux bricolage...