(25/02/2021) Une belle chapelle dans un endroit idyllique très calme et très propre, çà fait du bien, une chapelle chargée d'histoire, un petit patrimoine de Chamaret qui comme beaucoup de communes alentour se préoccupe de son patrimoine, un régal pour moi fan de petits et grands patrimoine ...
Petite chapelle construite un peu à l'écart du village au début du XVIIIe siècle car celle du château tombait en ruine.
Comme toutes les chapelles de la région, elle est fermée à clé, mais ici, des fenêtres en plexiglas nous permettent de voir à l'intérieur, dans l'abside, on peut admirer des peintures datant de 1850 et un tableau représentant le martyr saint Barthélémy, saint patron de Chamaret. Le mobilier est constitué d'un autel tombeau et d'un bénitier d'applique à pans
Cette chapelle, que l'on pourrait qualifier de romane, comporte de nombreuses pierres portant la marque de tacherons (notamment un "R" mais dans le couché) que je n'ai pas vu, dommage.
On peut dire que cette chapelle placée sous le vocable de Saint Barthélémy tenait à cœur aux chamaretois puisque ce sont les villageois eux-mêmes qui l'ont bâtie dès 1709 avec les pierres récupérées de l'ancienne chapelle du château.
A l'origine, cette chapelle se situait sur le site de la tour. Elle a été construite entre 1135 et 1157. En 1621, sa voûte s'effondre puis est reconstruite.
En 1696 a lieu une autre catastrophe avec l'affaissement d'une partie de la butte du château qui la met en danger.
Il est donc décidé de la démonter pour la remonter sur l'ancienne route de Grignan, aujourd'hui le chemin de la chapelle.
Achevée en 1718, elle fut restaurée en 1876 et surélevée d'un bon mètre, on trouve la date dans le crépi d'un des tirants, qu'un des maçons de l'époque a judicieusement gravé dans le scellement encore frais.
Jadis un petit train desservait Taulignan, Grignan, Chamaret, le TGC, mis en service en 1907 puis par manque de rentabilité arrêté en 1927. Avant d'atteindre la gare de jonction entre ce train et le PLM Nyons-Pierrelatte située à une centaine de mètres, les voyageurs pouvaient descendre en centre-ville