17 septembre 2022, journée du patrimoine, c'est un chapelle devant laquelle je suis passé en vélo plusieurs fois par la rue Notre-Dame à Bourg-Saint-Andéol. Je m'arrêtais en haut de ce magnifique escalier envahie de mauvaises herbes ce qui renforcé l'impression d'abandon de cet édifice, désolant de voir çà mais ce n'est pas un cas unique dans notre pays, finies les années faste du catholicisme, la baisse du nombre de croyants fait que l'église a bien du mal à alimenter les caisses du denier du culte de nos jours...
Ce 17 septembre 2022 c'est la journée du patrimoine et le hasard faisant bien les choses, cette chapelle de l'hôpital ouvre ses portes pour la première fois au public.
Une poignée de bénévoles, de "l'association patrimoine bourguesan " ont nettoyé ce splendide escalier. Désherbage, piochage , balayage des 48 marches qui en avaient vraiment besoin, comme l'indique cette deuxiéme photo prise le 3 juin 2022, la différence est flagrante.
Ce magnifique escalier fut construit en 1701 par la commune pour remplacer une pente fort raide en remerciements aux religieux qui se distinguèrent par leur courage lors de l'épidémie de peste de 1629
Le clocher lanterne de la chapelle de l'hôpital Dona Vierna fut construit au XVII siècle
Pour la visite du cloitre et de la chapelle, c'est par là, belle poignée de porte.
Le cloître, lui aussi récemment entretenu par les bénévoles car lui aussi très abîmé.
Un avion de passage affole les pigeons... trop c'est trop pour eux qui ont l'habitude d'être au calme au-dessus de ce cloitre, pas l'habitude de voir autant de passage ici.
Le "Boss" est présent dans la chapelle, fidèle au poste.
Le maitre autel avec son retable en bois doré et sculpté du commencement du XVIIe siècle. Je suis surpris de l'état de conservation de l'ensemble des murs et plafonds de cet édifice, je m'attendais à pire que ça .
La chapelle et la sacristie renferment de nombreux reliquaires et toiles dont ce tableau de la peste de Marseille de 1720, toile datée 1726 et classée.
J'ai flashé sur les ferrures de cette porte de l'entrée de la chapelle, une serrure dont je n'ai pas tout compris du mécanisme.
Quelque chose me dit que cette boite n'a plus vibrée au son des francs ou Euros actuels depuis bien longtemps, la dernière pièce devait surement être en ancien Franc, le nouveau Franc fut introduit, j'en ai gardé un mauvais souvenir, le 1er janvier 1960.
Le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales présente le confessionnal comme un « isoloir destiné aux confessions dans une église » et celui de la Conférence des évêques de France comme un « lieu ou meuble où le prêtre entend, à la lumière de la Parole de Dieu, la confession du pénitent et lui donne l’absolution. On tend aujourd’hui, en beaucoup d’endroits, à choisir un lieu plus propice au dialogue entre le prêtre et le pénitent pour la célébration de ce sacrement. »...un endroit que je n'ai jamais trop fréquenté je dois bien le reconnaitre. (Wikipédia)
La question que je me pose devant cette chaire "Mais comment fait le curé pour monter sur ce mobilier liturgique, la chaire, je veux bien croire au miracle mais là!"
La réponse se trouve de l'autre côté du mur, dans les corridors du cloître, une porte hélas fermé ou il doit y avoir, je suppose, un escalier ou une échelle, étrange quand même !
Pour cette première présentation au public , 400 personnes ont descendu les marches de cette chapelle.
L'appellation "Hôpital Local "Dona Vierna" a été choisie en souvenir d'une dame bienfaitrice qui fit de nombreux dons aux hospitaliers en l'an 1220, d'autres bienfaiteurs ont suivis .
C'est l'heure de la sortie pour nous, pas de sonnette pour nous, il y a bien longtemps que celle-ci n'a plus fonctionné .
"Marie mère des pauvres priez pour nous", je m'attendais à voir collé un petit post-it avec un "Je reviens de suite", mais non !
C'est de la fin de notre visite, direction la porte de sortie équipé d'un "Juda" d'époque. Permettant de voir sans être vu, en « trahissant » ainsi la relation, le dispositif tient son nom de Judas Iscariote, celui des douze apôtres de Jésus de Nazareth qui, selon les évangiles canoniques, aurait facilité l'arrestation de ce dernier.(Wikipédia)