9 Septembre 2024, nous sommes en vacances dans le pays Basque ou nous logeons au camping "Paradis" d'Espelette, pays du piment. Nous sommes arrivé dans la région hier et le moins que l'on puisse dire concernant le climat c'est qu'ici le plafond est bas et menaçant. La villa Arnaga est une villa que fit construire Edmond Rostand à Cambo-les-Bains (Pyrénées-Atlantiques) au début du XXe siècle. La villa et son parc, propriété depuis 1960 de la commune de Cambo-les-Bains, abritent le musée Edmond Rostand.
Un parking, un peu trop petit vu l'affluence, un porche, une petite conciergerie ou nous achetons nos tickets d'entrée, 9.00 euros par personne, je ne le sais pas encore mais ce tarif est raisonnable au vu de la magnifique demeure que nous nous apprêtons a visiter.
Après avoir traversé un magnifique parc aux multiples essences d'arbres et géraniums en fin de floraison, la vision de cette villa nous laisse pantois . Nous sommes ici devant la villa Arnaga, le but de notre visite du jour, villa qui fut donc la résidence principale d'Edmond Rostand qui n'est, en autre, que le modeste auteur de "Cyrano De Bergerac" la pièce la plus jouée au monde, excusez du peu !
Dans le parc, sur une balustrade proche de la villa reposent les bustes des maitres à penser d'Edmond Rostand, Hugo, Shakespeare et Cervantès, belles références
Sur l'esplanade de l'entrée de la villa, un fois franchi le porche, une photo de famille d'Edmond Rostang, avec son épouse Rosemonde Gérard, poétesse et comédienne, auteur de la fameuse phrase, reprise dans une chanson d'Elvis Presley "I love you,more today than yesterday" en version française: "Je t'aime d'avantage, aujourd'hui plus qu'hier et bien moins que demain" (Bon sang mais c'est bien sûr me direz vous !)
Dés le début de la visite, une évidence, le mobilier présent c'est du beau, la Villa Arnaga était fastueusement meublée selon les goûts d’Edmond Rostand et de son épouse Rosemonde Gérard...
...mais il a été très rapidement dispersé après la mort d'Edmond Rostant. Aujourd'hui c'est le Mobilier national qui met en dépôt plus de 60 meubles pour rendre à la maison sa richesse artistique.
La cuisine est spacieuse et lumineuse avec de grandes fenêtres qui laissent entrer la lumière. Les murs sont carrelés de carreaux blancs et bleu. Elle est équipée d'un grande cuisinière au charbon, un grand réfrigérateur. Des casseroles et poêles en Nikel et aluminium sont suspendus au mur. Le petit truc en plus qui m'a épaté c'est ce petit moulin à café électrique fixé au mur, je rappelle que nous sommes au début du XXème siècle.
C’est à l’apogée de la Belle-Epoque qu’Edmond Rostand fait bâtir Arnaga qu’il imagine comme un écrin somptueux aménagé avec les innovations les plus récentes (électricité, chauffage, téléphone). La famille s’établit dans ce cadre enchanteur en 1906. Photo ci dessus, son bureau avec sa machine à écrire.
En effet, Rostand dessina et décora lui-même les quarante pièces de la villa, sur près de 600 m2 au sol, en divers styles : anglais (pour le hall), chinois (pour le fumoir), Empire, ou encore Louis XVI. Le peintre Gaston La Touche contribua à sa décoration en peignant d'importantes toiles murales. Côtoyant son bureau cette chambre de repos avec ce lit si petit de mon point de vue qui me fait dire qu'Edmond n'avez pas un physique de basketteur.
Le jardin, magnifique jardin à la Française à la "André Le Nôtre" se caractérise par des règles de symétrie et de proportion tout en proposant des formes géométriques. Le chantier de restauration du jardin ce fut, 4 kms de bordures métalliques, 7 kms de gaines électriques, 1.5 kms de drainage, 1 km d'arrosage automatique, 2000 tonnes de cailloux, 760 tonnes de sable (Au vu de ces chiffres je repense à mes 9.00 euros symboliques d'entrée) 1000 hortensias, 45 rhododendrons, camélias, charmes, rosiers buis etc...et pour finir 1400 journées de travail hommes.
En bordure du magnifique jardin, cette bâtisse offrait aux nombreux agrumes longeant les allées du jardin, un abri face au frimas de l'hiver. Aujourd'hui ce bâtiment protège la boutique aux souvenirs ou je récupère, entre autre, la brochure qui m'aide considérablement à rédiger cette note.
Cette colonnade fut dressée en 1912, à la place du pigeonnier, donnant au jardin un formidable élan vertical. Je dois reconnaitre que bien installé ici à lire un bouquin avec éventuellement un p'tit apéro à siroter, la vue a de la gueule!
Une volière désertée, occupée par une perruche bien esseulée, la pauvre!
Et pour finir, visite des écuries, une maison de style basque à 2 étages comprenait un logement de service, une sellerie, une remise ainsi qu'un atelier mécanique pourvu d'une fosse et d'une forge. Huit boxes à chevaux. Derrière l'écurie une ferme avec étables dotées de ventilateurs électriques pour le confort des vaches, une laiterie, un verger et une vigne. Une belle propriété ou je pense il faisait bon vivre sans aucun doute !
Voilà, c'est fini, fin de la visite, je ne regrette vraiment pas de m'être déplacé, un bon moment de passé à visiter cette belle demeure, vraiment.