Le 26 septembre 2025. Si il y avait un "truc" que je voulais absolument voir sur l'île de beauté, c'est bien, après Napoléon dans tout ses états, ce gros caillou, qui lui aussi à un rapport avec Napoléon. Comment j'ai pris connaissance de l'existence de ce site qui sort de l'ordinaire, je ne me souvient plus, mais aujourd'hui je suis sur place et je compte bien en savoir plus sur cette découverte qui sort de l'ordinaire.
À environ 300 m au nord de la route nationale 197 dans sa ligne droite, et à l'ouest de la commune, se trouve un spectaculaire fût monolithe de plus de 270 tonnes, en porphyre, abandonné dans une carrière en 1837. Il devait servir comme support d'une statue monumentale de Napoléon 1er. Une petite marche de quelques centaines de mètres, quelques clôtures à franchir, on ne peut pas dire que ce monolithe soit à son avantage dans ce trou paumé et c'est bien dommage.
Je suis en présence de ce fût de granite de 2,7 m de diamètre, de 17,5 m de haut, pesant 304 tonnes qui comporte 36 faces taillées, fût dont l'histoire n'est pas banale.
Pour faire simple, cette colonne monumentale fut taillée en 1828 par une équipe d'ouvriers italiens dirigés par l'ingénieur Jean Sancholle-Henraux. Destinée à supporter une statue de Napoléon 1er dont l'érection est projetée à Ajaccio. Laissée sur place en raison de son poids, de sa taille et de l'ajournement du dit projet.
Service minimum, un simple panneau indicatif à l'entrée du site, aucun autre aménagements, pas de chichis, nous sommes sur un terrain privé, ceci expliquant cela.
C'est une article trouvé sur la toile datant du 24 mai 2011 dans les colonnes du quotidien "Corse Matin" que je trouve le maximum d'informations concernant ce monolithe.
En voyant ce colosse de granit couché dans ce trou, beaucoup de question me viennent à l'esprit dont une en particulier: Comment et par quels moyens avaient ils l'intention de déplacer ce monstre de granit?
Nous sommes en 1828 et les engins de levage plutôt rares !
Il gît là, dans un champ, entre la RN 197 et la plage de Barcale, depuis 200 ans. On a pris l'habitude de le nommer le monolithe d'Algajola, même s'il se trouve sur le territoire communal de Corbara. D'autres préfèrent A Piramida. Mais son nom de baptême initial était A petra di Napuliò. (Corse Matin)
Ce colosse de granit est resté couché. Ce qui, vous vous en doutez, n'était pas sa vocation première. (Corse Matin)
Son destin s'avérait en fait beaucoup plus glorieux. Lorsqu'elle a été extraite de la carrière de granit d'Algajola, entre 1835 et 1839, cette colonne devait servir de socle à une statue colossale de l'Empereur, qui allait être érigée sur la place du Diamant à Ajaccio. Mais, pour des raisons financières, le monolithe ne put jamais rejoindre la cité impériale. (Corse Matin)
Régulièrement, la question de son avenir se pose. Il y a quelques d'années, on a bien cru qu'il pourrait rapidement sortir de l'oubli. A l'initiative de l'historien Paul Silvani, lors d'une édition du Festival du Vent, l'idée de le relever avait bel et bien été lancée. Elle avait même reçu quelques années plus tard le soutien d'Ange Santini, alors président de l'exécutif de Corse. Les services de la CTC devaient étudier la faisabilité du dossier. (Corse Matin)
La commune de Corbara ne semble pas très préoccupée de son sort. Et n'exploite guère cette richesse présente sur son territoire. « C'est compliqué, se défend le maire Paul Lions. D'abord, parce que le monolithe se trouve sur un terrain privé. Et que quelque part, il ne nous appartient pas puisqu'à l'époque, c'était les Ajacciens qui avaient répondu à une souscription publique pour l'édification de ce monument. »
Des Ajacciens qui ne semblent d'ailleurs guère enclins non plus à venir récupérer leur bien. Il est donc fort probable que A petra di Napuliò continue à dormir longtemps dans son champ, entre ciel et mer. Avec un long et lourd passé. Mais sans avenir.
Merci à Corse Matin et LV
Voilà c'est fini, ce fut une belle découverte, j'aurais aimé en savoir plus genre, combien d'ouvriers pour tailler, quels outils, comment rouler le bloc pour tailler le dessous, le déplacer jusqu'à Ajaccio par mer ou par terre...bref, des questions !
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