Dimanche 30 juillet 2022 au retour de la Vallée des Saints, superbe endroit a visiter, une petite halte à Callac, devant ces ruines de l'église Notre-Dame de Botmel ou de Saint-Baumaël qui date de la fin du 15ème siècle. Il ne reste à l’heure actuelle que la tour et les trois arcades, classée monument historique et inscrite sur l'inventaire supplémentaire le 1er Janvier 1927...évidement, çà m'intéresse.
Ce n'est pas ce que j'appellerais une immense ruine, il ne reste hélas pas grand chose de cette chapelle, mais l'endroit dégage un parfum de bien être, calme et sérénité, une belle petite ruine .
A une époque difficile à déterminer, un religieux vivant seul dans un endroit retiré, du nom de Baumel construisit son ermitage à cet endroit. Il partageait son temps entre la prière, la méditation et l’évangélisation des habitants du pays.
Pendant la Révolution, l'église servit à la fabrication du salpêtre et subit par là-même, de nombreuses détériorations. C'est la raison pour laquelle qu'en 1826, le curé en place, Placide Guillermic adressa une lettre à l'évêque de Saint-Brieuc dans laquelle il demandait une subvention destinée à reconstruire les deux autels détruits lors des évènements de la Révolution.
Elle était l'église paroissiale de Callac jusqu'au 19ème siècle. Il subsiste, de l'ancien édifice en faites pas grand choses si ce n'est trois arcades de la nef, ainsi que la tour et le clocher.
Le porche surmontée d’une niche, où se trouvait autrefois la statue de Notre Dame de Botmel. Plus tard, cette chapelle qui devait être modeste fut remplacée au XIVe siècle par un monument plus vaste dédié à la Vierge Marie, sous le vocable de Notre Dame de Bomel.
En 1637, une visite effectuée par les autorités, constate en effet l'état général précaire de l'église et prenne la décision d'y apporter remède dans les plus brefs délais. C’est de cette époque que date le joli campanile qui la surmonte auquel on accède par un escalier en coli Masson fermé au public.
Pénétrons dans cette chapelle à ciel ouvert.
Passé le porche d'entrée, sur ma droite un bénitier qui à survécu aux affres du temps, un bassin contenant l'eau bénite comme dans toutes églises catholique. Il existe également des petits bénitiers à usage domestique, les bénitiers de chevet, accrochés aux murs intérieurs d'une maison ou d'un appartement. La trace laissée dans la mur, de granite bien sur nous sommes en Bretagne, semble provenir d'un système de fermeture.
Pour l'anecdote, l'expression « grenouille de bénitier » désigne une personne d'une dévotion excessive et affectée, comme dans la chanson de Jacques Brel Les Bigotes (1962).
Sa nef possédait jadis des bas-côtés de 9 travées. Des deux cloches qui se trouvaient autrefois dans la tour, il n’en reste plus qu’une elle se trouve dans le clocher de l’église Saint Laurent. Elle fut baptisée en 1467.
Reconstruite en partie au 17ème et au 18ème siècles (en 1784), l'abside de Botmel date de 1628, la tour date de 1633-1634, les chapelles nord datent de 1644 et le transept date de 1734.
Une visiteuse moins passionnée que moi par ce site, ou presque... juste son portable !
L'ensemble arbres et ruines forme un superbe décor, un petit coin de rêve ou je planterais bien la tente...mais je n'ai pas de tente !
Fin de la visite avec ces vues anciennes.