(Juillet 2016) En 1937, à l'initiative de la municipalité de Montélimar, un concours national fut organisé par l'Etat pour désigner l'artiste qui se verrait confier le soin d'édifier le monument en hommage à Emile Loubet. Marius PETIT, jeune sculpteur, fut le lauréat de ce concours, choisi parmi 14 candidats. Il travailla avec Germain Debré, Architecte en Chef des Bâtiments Civils et Palais Nationaux, Chevalier de la légion d'Honneur et Croix de Guerre, à qui l'on doit l'implantation de l'œuvre ainsi que la conception de la fontaine et de sa vasque carrée. L'œuvre fut achevée après deux années de travail.
Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'à Montélimar, on ne s'embête pas avec les monuments, encore moins avec celui érigé à la gloire d'un enfant du pays devenu Président de La République , en l’occurrence la statue en hommage à Emile Loubet président de République Française de 1899 à 1906
Dans les années 1970, à la suite de travaux publics engagés par la commune pour créer un parking souterrain, le monument à Emile Loubet a été, non seulement déplacé, mais encore gravement altéré. La vasque de la fontaine a disparu ainsi que la partie basse du socle d’où l’eau s’écoulait. Ce qui subsiste du monument originel, en l'occurrence la partie supérieure de l’œuvre, composée du socle (avec ses bas-reliefs et le médaillon) a été placé, sans l'accord de l'artiste, directement sur l’herbe d’un parc public de la municipalité.
Sortie de son contexte, la fontaine provençale n'existe plus et l'ensemble sculpté, posé sur l'herbe du jardin public n'a plus de sens. On peut constater, de manière très visible, que les bas-reliefs présentent des dégradations importantes (nez et main cassés...), que le médaillon a été reposé dans son logement, avec une verticalité approximative et que la statue a subi des dommages dus au transport.
La maquette de "La France en marche."
La fontaine, ici devant le théâtre de Montélimar, était à l'origine composée de trois éléments indissociables : 1°) la vasque, 2°) le socle orné de trois bas-reliefs en pierre « La Paix protège l’Agriculture », » La Mutualité », » le Commerce et l’Industrie », aux pieds desquels l’eau sort des goulottes en pierre et, sur la face, un médaillon en bronze à l’effigie du président Loubet, 3°) la statue « La France en marche » qui domine le monument.
Un médaillon en bronze à l'effigie du président Emile Loubet. Né le 31 décembre 1838 à Marsanne et mort le 20 décembre 1929 à Montélimar, est un homme d'État français, président de la République française de 1899 à 1906. Avocat de profession, il est élu député de la Drôme. Ministre des Travaux publics, puis de l'Intérieur, il est appelé, en 1892, à diriger le gouvernement de la France ; président du Conseil, son ministère tombe à cause du scandale de Panama. En 1896, Loubet est élu président du Sénat. Après la mort du président Félix Faure, il est élu président de la République française pour un mandat de sept ans. Il ne concourt pas pour sa propre succession, se retirant des affaires nationales à l'issue de son septennat.
La signature de l’auteur avait été gravée sur le rebord de la vasque ainsi que celle de l’architecte. NOTA : A titre conservatoire, les maquettes de la figure supérieure et des 3 bas-reliefs du socle, ainsi que le plâtre original du médaillon en bronze, ont été donnés au musée des années 30 de Boulogne-Billancourt en prévision d'une éventuelle restauration.
Le Président de la République, Albert Lebrun, avait inauguré le monument le 8 avril 1939.
Tout cela c'était dans les années 1970, mais force est de constater que rien aujourd'hui n'a était fait pour revaloriser ce monument.
Le Dauphiné Libéré du 19 septembre 2022 peut être une renaissance pour ce monument...