(05/08/2018) Il fait tellement chaud en ce début août que le moindre prétexte est bon pour prendre de l'altitude à la recherche de fraîcheur, et aujourd'hui c'est le sommet du Ventoux la destination ou je sais pouvoir trouver une température plus adéquate avec mon petit quintal dépassé de chair et de muscles(!)...et aujourd'hui je décide de faire la montée par le côté Sud, donc par Bédoin...Ah oui, depuis que je le visite, je viens juste de découvrir que le Mont Ventoux était situé en bonne partie sur la petite commune de Brantes, pour ce qui est de la partie septentrionnal, mais pas la stéle qui est sur la commune de Bédoin, vous le saviez bien sûr !
Les habitants sont les Brantulois, Brantuloises, çà peut servir !
La montée je l'effectue en voiture, que ce soit bien clair, fan mais pas trés pratiquant je suis, et comme à chaque fois je fais une halte devant la stéle en hommage à Tom Simpson, c'est devenu un rituel pour moi fan du Tour de France et du cyclisme en général.
Tom Simpson trouve la mort sur les pentes du mont Ventoux lors de la 13e étape du Tour de France 1967 (Marseille-Carpentras). La fatigue, la chaleur étouffante, 35 °, l'effort, la privation d'eau (le ravitaillement en course sera autorisé dans les années suivantes), la prise d'amphétamines, Tonédron dont on retrouva plusieurs tubes dans les poches du maillot, qui repousse le besoin de repos, mais ne l'annule pas, et l'acceptation du cognac des spectateurs sont les facteurs qui ont provoqué le dépassement des capacités thermorégulatrices du corps, provoquant un malaise et l'évanouissement du champion.
Il gît quarante minutes à même la caillasse après être sorti de la route avant de mourir dans l'hélicoptère pour Avignon. Selon le rapport d'autopsie, « la mort est dû à un collapsus cardiaque imputable à un syndrome d'épuisement dans l'installation duquel ont pu jouer certaines conditions atmosphériques défavorables (chaleur, anoxémie, humidité de l'air), un surmenage intense, l'usage de médicaments du type de ceux découverts sur la victime qui sont des substances dangereuses.
À cet égard, les experts toxicologues confirment qu'il a été décelé dans le sang, les urines, le contenu gastrique et les viscères du défunt, une certaine quantité d'amphétamine et de méthylamphétamine, substances qui entrent dans la composition des produits pharmaceutiques retrouvés dans les vêtements de Simpson.
Les mêmes experts précisent que la dose d'amphétamine absorbée par Simpson n'a pu, à elle seule, déterminer sa mort ; qu'elle a pu, en revanche, l'entraîner à dépasser la limite de ses forces et, par là-même, favoriser l'apparition de certains troubles liés à son épuisement. »
Tom Simpson n'a jamais caché qu'il faisait du sport pour de l'argent. Multipliant les courses pour payer sa maison de Gand en Belgique où il s'est installé pour moins payer d'impôts, et pour sa seconde demeure en Corse, il prend des stimulants. Lors de ce tour, il s'est blessé à la jambe en chutant dans les Alpes. Souffrant, déprimant par peur d'abandonner, il mange peu depuis quelques étapes, ce qui accentue les effets des amphétamines retrouvées dans son maillot.
Dans l'étape du lendemain, à Sète, le peloton laissa la victoire à son coéquipier et ami Barry Hoban, qui épousa Mme Simpson quelques années plus tard.
Un an avant cet épisode dramatique du mont Ventoux, les coureurs du Tour de France avaient manifesté contre les premiers contrôles anti-dopage. Simpson avait d'ailleurs été un des rares coureurs à avouer la pratique dans le peloton en 1965. La mort de Simpson a « l'effet d'un électrochoc » et « déclenche la guerre contre le dopage ». À partir de 1968, des contrôles antidopage sont effectués à l'arrivée de chaque étape. À partir de cette édition également, le ravitaillement en course est autorisé.
Aujourd'hui ils sont nombreux les amateurs de cyclisme à venir se receuillir sur cette stéle afin de déposer un petit présent, bidons, maillots, casques, galets gravés, un jouet, une montre et même une selle (???)
Plus à l'aise dans les courses d'un jour ou les courses à étapes d'une semaine type Paris-Nice, Tom Simpson ne réussit jamais complètement dans le Tour de France qu'il disputa à 7 reprises. Il termina à la vingt-neuvième place de son premier Tour, effectué au sein de l'équipe de Grande-Bretagne en 1960 (neuvième de la 1re étape clm à Bruxelles, troisième de la 2e étape à Malo-les-bains et de la 15e à Gap). Sélectionné à nouveau en 1961 au sein de l'équipe britannique, il abandonna sur chute dès la 3e étape. Sélectionné en 1962 au sein de l'équipe Gitane-Leroux, il s'empara du maillot jaune à l'issue de la 12e étape à Saint-Gaudens. Il le perdit le lendemain lors de la montée contre-la-montre de Superbagnères, puis termina le Tour à la sixième place. Absent en 1963, il participa à nouveau au Tour en 1964 comme leader au sein de l'équipe Peugeot, finissant à la 14e place, après avoir terminé deuxième derrière Jacques Anquetil lors de la 9e étape, à Monaco. Toujours sociétaire de l'équipe Peugeot-BP, il abandonna lors de la 20e étape en 1965 (6e à Saint-Brieuc, 9e au Ventoux) et de la 17e étape en 1966. Porteur du maillot arc-en-ciel en 1966, il s'illustra en terminant deux fois deuxième lors de deux étapes consécutives, la 12e à Revel derrière Rudi Altig et la 13e à Sète derrière Georges Vandenberghe, en terminant à la 5e place du contre-la-monte de Vals-les-Bains, puis en s'échappant dans le Galibier lors de la 16e étape. Une chute sévère dans la descente du Galibier provoqua son abandon le lendemain. Leader de l'équipe britannique dans le Tour 1967, il avait terminé 7e à Roubaix (4e étape), 5e au Ballon d'Alsace (8e étape), 4e à Divonne-les-bains (9e étape) et 7e à Marseille (12e étape). Il était 7e au classement général, le 13 juillet au matin, au départ de la 13e étape Marseille-Carpentras par le mont Ventoux, qui lui fut fatale.
Depuis quelques années une deuxième stéle vient tenir compagnie quelques mètres plus haut à Tom Simpson, un certain Gaulois...souhaitons que cela ne devienne pas une habitude.
Merci à : https://fr.wikipedia.org/wiki/Tom_Simpson
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RECIT. Tour de France : 13 juillet 1967, Tom Simpson, la mort en direct
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